Intrigant, parfois dérangeant, Muriel Nisse a une démarche bien à elle.
Cette artiste diplômée de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg a travaillé comme maquilleuse et perruquière pour les Opéras de Paris, influence très présente dans cette série de masques et de parures.
Juxtaposant dentelle, cheveux tressés, son univers mélange de nombreuses influences entre baroque, ethnique, religieux, tout en soulevant de nombreuses réflexions :
Révéler ou cacher ce que nous avons l’habitude de voir et que l’on ne regarde plus, jouer avec les codes esthétiques dans le seul but de modifier son image, de la libérer ou de la mettre à mal. Sur mon visage devenu naturellement mon premier support, je pose le filtre, comme une apparition, offrant un moment de rupture privilégié avec le réel. Dans l’intimité, mon corps au visage emprunté devient un nouveau personnage. Je m’interroge alors sur les nouvelles formes de ma féminité et je vois se refléter de profonds désirs de liberté et de transformations.