C’est en visitant l’exposition intitulée Ninga Mìnèh (« la promesse », en anishinaabemowin) que j’ai découvert le sublime travail de l’artiste pluridisciplinaire Caroline Monnet.
D’origine Bretonne et Anichinaabe, elle interroge notamment sa double identité et l’impact du colonialisme sur les premières nations à travers différentes formes d’art, de la vidéo, en passant par la sculpture et l’installation.
À travers cette exposition, elle dénonce les conditions de vie dans les réserves au Canada depuis la Loi sur les Indiens de 1876. C’est pourquoi toutes ses pièces sont réalisées à l’aide de matériaux de construction. Elle brode le tyvek, sérigraphie des membranes étanches, grave dans la mousse isolante. Elle va même jusqu’à réaliser des motifs à l’aide de moisissures sur du gypse.

Acier, mousse polystyrène, panneau isolant, bois aggloméré, panneau de gypse 244 x 216 x 337 cm
S’inspirant de l’iconographie anishinaabe, ses motifs graphiques aux couleurs vives se mélangent aux inscriptions techniques des matériaux. À la fois extrêmement puissantes visuellement et d’une grande délicatesse dans les techniques employées, ses pièces renforcent la fragilité de ces matériaux et la précarité des conditions de vie qui y sont associées.
On ne peut qu’être frappé par l’ampleur et la puissance de son travail. Une artiste majeure de la scène contemporaine canadienne à (re)découvrir en visitant son site pour explorer ses très nombreux projets.
Instagram:@coco.monnet

mousse polystyrène 185.4 x 246.4 x 9.5 cm

broderie sur feutre synthétique 124.5 x 245.1 x 7.6 cm

broderie sur membrane 154.9 x 154.9 x 7.6 cm

3 sacs brodés, sable provenant de Kitigan Zibi Anishinabeg

moisissure sur gypse 33.7 x 33.7 x 5.1 cm (chaque panneau)
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